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Galatée aux sphères
Salvador Dalí, Galatée aux sphères
1952, huile sur toile, 65 x 54 cm
Fundació Gala-Salvador Dalí
© Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí © Adagp, Paris, 2020
Après Nagasaki et Hiroshima...
Le visage de Gala se désintègre en une multitude de sphères. Une image saisissante, riche en effets optiques, et digne d'un film de science-fiction ! Dalí ne nous a pas habitué à ce type de vision. À la fin de la guerre, l'explosion atomique bouleverse son art et sa pensée. Les bombes qui anéantissent Nagasaki et Hiroshima ouvrent une nouvelle ère dans sa carrière. « L’explosion atomique du 6 août 1945 m’avait sismiquement ébranlé. Désormais, l’atome était mon sujet de réflexion préféré. »
Il se passionne pour les sciences, la théorie de la relativité, les travaux sur l'atome et les secrets de la matière. Sigmund Freud est relégué aux oubliettes du Surréalisme. Son nouveau maître à penser est désormais Werner Heisenberg, prix Nobel de physique et spécialiste du nucléaire ! « Actuellement, le monde extérieur, - celui de la physique - a transcendé celui de la psychologie. Mon père, aujourd’hui, c’est le docteur Heisenberg », annonce-t-il.
La phase « mystico-nucléaire »
À la phase psychanalytique inspirée par Freud, succède ainsi une phase « mystico-nucléaire ». Dalí veut prouver la présence de Dieu dans la matière, unir la science et la religion, montrer « la spiritualité de toute substance ». Son style évolue vers une plus grande virtuosité technique. Il veut s'inscrire dans la « grande tradition », celle des maîtres de la Renaissance, et estime que « les moyens d'expression picturaux ont été inventés une fois pour toutes et avec un maximum de perfection et d'efficacité à la Renaissance et que la décadence de la peinture moderne vient du scepticisme et du manque de croyance ». Seul Salvador, le « Sauveur », peut désormais enrayer ce déclin !